Extrait du journal

par M. le commandant Poirot, et les ré sultats obtenus jusqu’à ce jour sont extrême ment satisfaisants. Chaque soir, les dernières minutes de la leçon dans les chambrées sont consacrées à une sorte de conférence très courte faite par uu sous-officier ou un officier : on rap pelle brièvement l’histoire de notre pays, on étu die ses frontières; les mots de patriotisme et de devoir arrivent naturellement sur les lèvres de l’instructeur, qui, à l’aide de quelques souve nirs précis et sans s’arrêter à des considéra tions philosophiques qui seraieut déplacées en un tel milieu, en explique le sens véritable; il in dique aussi les qualités du bon soldat et montre comment le séjour à la caserne peut préparer les ; jeunes gens aux épreuves que leur réserve la vie. Ces efforts ont été couronnés de succès ; plusieurs chefs de corps ont constaté que le nombre des punitions diminuait rapidement et qu’à différentes reprises les soldats euxmêmes avaient empêché un de leurs camarades de commettre un acte d’indiscipline. En même temps, l’union devient plus intime entre ceux qui commandent et ceux qui doivent obéir. On comprend, sans qu’il soit besoin d’insister, combien cette éducation morale, facilitera la ta che de nos officiers ; le soldat qui veut obéir, comme l’enfant qui veut apprendre, se forme avec une surprenante rapidité. Puis, quand il sera rentré dans ses foyers, sa pensée se repor tera plus souvent vers le régiment où il aura su prouver, non par des phrases retentissantes, mais par un effort continu, qu’il aime son pays et qu’il est prêt à le servir. „ — ; ' AFFAIRES COLONIALES...