Extrait du journal

C'est à l'heure même où les troupes du général Franco procédaient à l'occupation de Barcelone, sans rencontrer aucune résistance, quela Chambre française avait à se prononcer, en conclusion d'un des débats les plus importants de l'histoire parlementaire de la troisième République, sur la politique extérieure de la France en présence d'une situation internationale qui préoccupe à juste titre tous les esprits. La dernière partie de ce débat a été entièrement dominée par deux discours : d'abord celui du ministre des affaires étran-r gères, M. Georges Bonnet, et ensuite celui du président du conseil, M. Daladier. Ces deux discours non seulement s'inspirent d'un même esprit, ce qui va de soi quand il s'agit de définir la politique du gouvernement, mais ils se complètent l'un l'autre jusque dans les moindres nuances de l'interprétation des faits. On ne peut qu'être favorablement impressionné à l'étranger comme Chez nous par cette absolue identité de vues sur les doctrines et les méthodes, alors qu'il importe de faire face à des éventualités capables d'affecter les intérêts vitaux \,de l'empire français. Personne, après cela,' ne peut plus ? j=e méprendre de bonne foi sur- le fait incontestable ôe l'unité de pensée, et de sentiment du gouvernement et de la nation 'en ce qui concerne la nécessité impérieuse de. défendre en tout état dé cause l'indépendance, la sécurité et la grandeur morale et matérielle de la France. -...