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Le Voltaire, 5 octobre 1898

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Le Voltaire
5 octobre 1898


Extrait du journal

Le manifeste orléaniste a été placardé sur tous les murs de France, accompagné de l’image du prétendant et tous ontlire la prose royale puisque le gouvernement a poussé la mansuétude — et il a eu tort pour le respect dû aux lois — à ne pas faire lacérer de suites placards facétieux, Eli bien ! cela ne paraît pas avoir gagné un adhérent à la cause monarchiste : le pays a haussé les épaules devantl’imageetlc boniment royaux. Les ralliés eux-mêmes n’ont, pas osé dire, quelque envie qu’ils en eussent, qu’ils faisaient retour dans le giron royaliste : les ralliés eux-mêmes, ces royalistes d’hier, convertis uniquement pour la forme au mot de République, les ralliés eux-mêmes n’ont pas répondu à l’appel du Roi! L'attire leur paraissait moins que sûre....
Le Voltaire (1878-1930)

À propos

Lancé le 5 juillet 1878, Le Voltaire remplace Le Bien public d'Émile Ménier à l’occasion du centenaire de la mort du célèbre philosophe des Lumières. Administré par Charles Marpon, copropriétaire, et dirigé par Aurélien Scholl, il se définit comme le « Figaro des républicains », soutenant d’ailleurs la politique de Gambetta. En juin 1879, Julien Lafitte remplace Scholl à la direction. Au final, Le Voltaire aura su se démarquer par la qualité de ses journalistes et contributeurs tels qu’Émile Zola, les frères Goncourt, Guillaume Livet ou Paul Alexis.

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