Extrait du journal

Les négociations entre la France Jet le gouvernement des Soviets, pour Je règlement de l'ancienne dette tsariste, ont repris, sous la présidence de MM. de Monzie et Rakovski, au retour d'un voyage de ce dernier à Moscou. On sait ce que désirent les deux parties : la France veut que les Soviets reconnaissent l'ancienne dette et payent les annuités aux porteurs français de fonds russes. Les Soviets, d'abord intransigeants, admettent depuis l'année dernière des payements pendant soixante ans, mais pour une somme de 65 millions de francs-or seulement, et non plus 400 millions d'avant-guerre. Par contre, ils refusent absolument de donner une indemnité quelconque, sous quelque ferme que ce soit, aux industriels et commerçants français qui avaient des établissements en Russie et qui les ont vu confisqués. Et, d'autre part, contre la reconnaissance d'une dette allégée de 75 %, ils demandent des crédits considérables pour la mise en yaleur des richesses de la Russie. Voilà la situation officielle. Mais, à coté, il faut tenir compte des impatiences de certains groupes financiers français qui, ayant à nouveau inventorié l'immense réservoir de forces que représente la Russie, et supputé les bénéfices que pourront procurer les bois, les fourrures, les minerais, les pétroles russes, poussent les gouvernements à conclure des accords sans s'arrêter aux détails, pour activer la reprise des affaires....