PRÉCÉDENT

L’Écho d’Alger, 18 septembre 1917

SUIVANT

URL invalide

L’Écho d’Alger
18 septembre 1917


Extrait du journal

- Cetle guerre, en ce moment, se présente sous un aspect singulier. Certainement, on se bat bien et ferme sur tous les fronts que ce soient les Français et les Anglais sur le front occidental, les Italiens sur l'Isonzo, les Roumains en Moldavie, les troupes alliées dans les Balkans, partout les soldats des puissances de l'Entente font vaillamment et souvent brillamment leur devoir. Mais il ne faut pas oublier que nous en sommes à la quatrième année de la lutte mondiale ; que les nerfs des spectateurs sont surmenés par la tension constante vers les fronts où tonnent les canons, où les mitrailleuses crépitent, ou poilus et tommies courent si dédaigneusement à la mort. Aussi, ne vibrons-nous réellement qu'aux nouvelles des très grandes batailles. Après la Marne, l'Yser et Verdun ; après les fortes émotion& de la retraite russe, de l'avance italienne, des périls si courageusement surmontés par tes Roumains, nous ne pouvons plus nous attacher aux petits combats locaux. Nous rendons pleine justice à nos incomparables défenseurs, mais, tant qu'il ne se produit pas quelque victoire sensationnelle, notre attention se détourne vers ce qui se 1 pas'Stî' à fftr rière r et tus liiyiiwl'itiwwtilLWiir .--s. Nous sommes tous arrivés à la perception très nette et très claire que les armées ne vaincront qu'autant que les civils tiendront et nous frémissons de colère, d'indignation et de dégoût à constater avec quelle perfidie, avec quelle astuce, les Boches, dont les dirigeants ne se font plus guère d'illusion relativement au sort qui leur est réservé sur les champs de bataille, essayent de nous saper, de nous minier, de nous désunir, de nous démoraliser, en faisant jouer à la fois tous les ressorts et tous les rouages de l'énorme machine d'espionnage mondial qu'ils avaient mis 40 ans à monter....

À propos

L'Écho d'Alger était le grand quotidien de l'Algérie française. Fondé en 1912 par Étienne Baïlac, journaliste français né en Algérie, il fut le premier journal colonial à utiliser des photographies de presse. Le journal eut pendant longtemps une sensibilité de gauche, et prônait ainsi le dialogue entre patronat et classe ouvrière en plus d’être favorable à une égalité accrue entre arabes et français. Plus tard, pendant la guerre d'Algérie, il devint le farouche défenseur de l’Algérie française.

En savoir plus
Données de classification
  • turmel
  • painlevé
  • chanot
  • heart
  • faralicq
  • deschanel
  • bouchardon
  • bale
  • allemand
  • emes
  • allemagne
  • suisse
  • bellegarde
  • paris
  • stockholm
  • alger
  • chambre
  • san
  • france
  • verdun
  • comité secret
  • sénat
  • ministère de l'intérieur
  • théâtre italien
  • havas
  • conseil de guerre
  • prison de fresnes