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L’Écho d’Alger, 28 octobre 1918

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L’Écho d’Alger
28 octobre 1918


Extrait du journal

Ludendorff, en effet, mariait étroitement sa stratégie avec ses préoccupations politiques. Il -donnait le 'pas à ce\les-ci sur celleslà. Les considérations purement militaires lui faisaient un devoir de décoller au plus ..vite et de ramener ses armées au moins jusqu'à la Meuse, avant qu'elles ne fussent frappées d'un désastre. La situation intérieure de l'Allemagne et le péril encouru par le parti militaire, conservateur et panrgermain l'engageaient à prolonger la résistance sur ses lignes avancées jusqu'au delà de toute prudence. C'est à ces dernières suggestions qu'il a obéi. L'armistice escompté tarde cependant fort à venir et le successeur de Ludendorff aura quelque peine maintenant à sortir les armées allemandes des divers saillants où elles se trouvent engagées, notamment de celui de Valenciennes où nos ennemis sont si fortement débordés par le Sud et aussi celui d'entre l'Oise et la Serre, où les armées françaises ont, depuis deux jours, remporté d'appréciables succès....

À propos

L'Écho d'Alger était le grand quotidien de l'Algérie française. Fondé en 1912 par Étienne Baïlac, journaliste français né en Algérie, il fut le premier journal colonial à utiliser des photographies de presse. Le journal eut pendant longtemps une sensibilité de gauche, et prônait ainsi le dialogue entre patronat et classe ouvrière en plus d’être favorable à une égalité accrue entre arabes et français. Plus tard, pendant la guerre d'Algérie, il devint le farouche défenseur de l’Algérie française.

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