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L’Écho de la montagne, 1 février 1902

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L’Écho de la montagne
1 février 1902


Extrait du journal

En dehors de l’appel à la bourse, les li gues et les alliances lancent des manifestes, et, chose curieuse autant que singulière, ce sont les plus réactionnaires qui s’offrent le plus gaillardement à sauver la République menacée,comme chacun sait, par ces affreux radicaux. Ce qu’il en pousse de sauveurs en ce mo ment dans notre bon pays de France, c'est vraiment incroyable 1 Nous savions bien qu’on n’y ménageait ni le courage ni le dé vouement ; mais tout de même nous ne nous étions pas encore figuré qu'il y avait tant de gens prêts à se sacrifier et à dépenser leur temps, leur argent (quand ils ne peuvent avoir celui des autres) pour le salut de la République et de la France. Les uns s’offrent à repêcher la liberté de conscience, au nom, sans doute, de l'Eglise; les autres veulent lutter pour la liberté d’en seignement ; il y a tout un régiment de sau veurs et de défenseurs de l'armée ; les parti sans de la liberté du travail sont légion, ainsi que les soutiens de la propriété. Quand je vous le dis, nous ne pouvons sombrer, étant donné le nombre des cham pions qui s’offrent pour nous empêcher d’al ler jusqu’au fond du gouffre où nous en traine le gouvernement actuel ! Mais quand on regarde d’un peu près ce que sont tous ces braves sauveurs, ces grands patriotes, on s’aperçoit qu’ils sont, ou les pires ennemis de toutes les libertés, ou les associés des adversaires les plus acharnés de la République. Les nationalistes aiment tellement leur pays qu’ils proclament tous les jours sa dé chéance, sa ruine certaine, et ils n’ont que l’injure à la bouche en parlant de ceux qui la gouvernent et la représentent. L(*s progressistes et les libéraux, sous prétexte de liberté, voudraient nous rame ner au bon vieux temps de la domination cléricale. Pour eux, obliger la congrégation à l’obéissance aux lois c’est faire de la par...

À propos

L'Écho de la montagne fut un hebdomadaire publié à Saint-Claude entre 1877 et 1944. Il faisait suite à L'Hebdomadaire, lancé en 1827. Il s'agissait d'un journal qui publiait les annonces judiciaires, commerciales, ainsi que les actualités du canton du Jura. En 1946, le journal est ressuscité par Jean-Pierre Salvat et renommé Le Courrier. En 2009, Le Courrier fusionne avec L'Indépendant du Haut-Jura-Morez pour donner Le Courrier l'Indépendant, dont la publication est discontinue depuis 2011.

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