Extrait du journal

ment, pour infractions aux règles de la circulation. En voici le décompte : Procès-verbaux ' dressés aux conduc teurs "de voitures de tourisme, 31.933; aux poids lourds, 6.283; aux trans ports en commun, 695 ; aux véhi cules attelés, 8.981 ; aux motocy clistes, 9.351 ; aux cyclistes, 35.210; aux, piétons, 218. UNE autre statistique de ce même rapport de la gendarmerie indi que le chiffre des accidents dus à la circulation automobile en France et en Algérie pendant quatre années — 1925 à 1928 inclus : En 1925, 893.498 véhicules : 2.089 morts. — En 1926, 974.428 véhicules : 2.160 morts. En 1927, 1.208.847 véhicules : 2.379 morts. — En 1928, 1.417.735 ; 2.941 morts. Voici maintenant une autre statis tique relative à la part des accidents imputables aux divers véhicules ayant causé des accidents. Elle est le résultat du 1" avril 1928 au 1" avril 1929 : Aux conducteurs d'automobiles, 70.10 p. 100 ; aux autres usagers, 24,85 p. -100 j à des.causes diverses, 5,05 p. 100. Etant donné que les automobilistes ont une circulation quinze ou vingt fois plus intensive que les autres usa gers de la route, on voit que la part de responsabilité de ces derniers est plus grande que le public ne le sup pose. A L'INTERSECTION de la rue Blan che et de la rue Pigalle, la pente de la chaussée est raide — et, comme il a plu, le pavé est glissant. Si glissant qu'une lourde voiture de livraison d'un grand magasin a ses deux roues motrices qui patinent. En vain le moteur donne toute sa puis sance. En vain le chauffeur s'efforce. Alors le livreur qui l'accompagne descend du siège, se débarrasse de son manteau ample et, le. saisissant par les manches vides, l'étend d'un large geste sur le sol, en avant des roues. Celles-ci, prenant appui sur une sur face sèche, cessent de patiner, et la lourde voiture démarre. — Ça, c'est un type qui a fait la guerre, dit un passant. C'est un dé brouillard. .... Et' c'est vrai. Au front seulement on apprit à imaginer de ces « trucs » inédits. UN revenant. Kerensky assistait jeudi der nier à la Chambre des Communes, àun débat sans intérêt. Il se rendit en suite à la Chambre des lords pour y écouter le discours véhément de lord Birkenhead contre les Soviets et leur propagande en Angleterre. Il écoutait, et il se taisait, ombre mélancolique, qui fit tant de beaux discours et si vains. Il se taisait, méditant sur l'inutilité de la rhétorique, aux heures exception nelles de l'histoire, où les peuples sont précipités dans l'action, comme dans un gouffre. Il a peut-être rencontré à Londres la princesse Frédéric-Léopold- de Prusse, cousine de l'empereur, qui à l'âge de 60 ans parcourt à bicyclette la banlieue de Londres, de Twickenham à Windsor, et loge dans un meu blé de deuxième ordre. C'est la dernière Allemande qui nous ait écrit. Le premier août 1914i en rentrant à Berlin, pour empaqueter à la hâte tous nos manuscrits, nous trou vâmes une lettre de cette princesse qui nous remerciait vivement d'avoir parlé de son fils vainqueur dans un concours hippique. Et puis ce fut la culbute générale de tous les grands orateurs et de tous les beaux cavaliers. RONDELET....