Extrait du journal

voler trois paquets de cigarettes • que je, lui avais confiés. 22 Août. ; Je/, ne sais , à | quelle, distance de i Verdun nous allons: camper ni quand nous reviendrons. Que la Providence soit avec nous l André Magi not, merveilleux tireur et - grand marcheur, con naissant à mer veille les terrains de Lorraine, avait demandé et obténu -le commandement d'une section d'éclaireurs volon taires, 28 Août. *; V Trois journées dures sous la pluie, trempé jusqu'aux os et sans pouvoir se changer. Après avoir dirigé une patrouille au . delà des avant-postes, nous avons, Chevil lon et moi, été faits caporaux... J'espère que nous pourrons tenir jusqu'à l'ar rivée des Eusses à Berlin. Ce que j'ai vu depuis trois jours est inoublia ble.- Quelle bataille! -<;. .! 2 Septembre. 1 V"' . "Hier, j'ai fait du bon travail. Je me suis avancé avec ma patrouille à 4 kilo mètres d'Etain. Dans le village de Gincray, je suis tombé sur huit hussards de la Mort ; cinq ont été tués. J'en ai tué deux, dont le chef, auquel j'ai pris son sabre. Je vais être probablement nommé sergent et cité à l'ordre du jour. Le 2 septembre, en effet, André Maginot était cité dans ces termes à l'ordre de la division : ; Le général commandant le premier secteur cite à l'ordre du jour le caporal André Maginot pour le sang*froid et la crânerie dont il a fait preuve au cours d'une patrouille pendant laquelle cinq cavaliers ennemis ont été tués. 4 Septembre. " J'ai combattu hier toute la journée. Nous avons pris le village de Maucourt. L'homme qui était à ma droite a été tue raide. Celui qui était à ma gauche a reçu une balle dans l'oeil. Comment en suis-je sorti, on ne le saura jamais... 14 Septembre. Depuis cinq jours, la fièvre ne me quitte pas. Revigny a été bombardé et brûle de fond en comble. Je ne sais ce que mes enfants sorft devenus. Confonr dus sans doute avec le troupeau des malheureux, refoulés par l'invasion. J'ai un compte terrible à réglée avec les Allemands. J'ai déjà surpris deux de...