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L’Écho de Paris, 26 mai 1920

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L’Écho de Paris
26 mai 1920


Extrait du journal

Comme je ne suis pas Viennois, ils ne m'ont pas déshabillé, mais ils m'ont tâté, frotté, palpé, et ils n'ont même pas ouvert un paquet que j'avais à la main et qui contenait cinq cents cigarettes. Il est vrai que je montrais un reçu de la douane autrichienne avec des cachets : il leiir a suffi. Ainsi dans cette Europe en désarroi, où tant de canailles se pro mènent librement, où il reste dans l'air tant de peur, de haine, de méfiance, par tout gendarmes, soldats, douaniers vous arrêtent, vous chambrent, vous visitent, cherchent votre argent, tournent vos ba gages. Mais présentez: . un papier, un seul, n'importe .lequel pourvu qu'il ait des cachets, d'où qu'ils viennent, ah ! aucun n'y résiste ! Le cachet, surtout de deux couleurs, a une puissance inter nationale. Il s'adresse à la même sottise et la suscite pareille dans toutes les na tions. Grâce à lui et aux joies qu'il donne,...

À propos

Fondé en 1884 par Aurélien Scholl et Valentin Simond, L’Écho de Paris était un grand quotidien catholique et conservateur. Il était sous la coupe financière du célèbre homme d'affaires Edmond Blanc, propriétaire notamment de plusieurs casinos et hôtels de luxe à Monte-Carlo.

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