Extrait du journal

dements*? Le sort des enfants, que devient-il dans ce chaos de foyers détruits, d'unions provisoires qui en viennent à ne se distinguer que bien peu de l'union libre ? L'enfant y est avant tout redouté. Il ne serait qu'une gêne, qu'une entrave à la liberté qu'on veut? se ménager. S'il en survient malgré tout, un ou plu sieurs, ce sont de pauvres victimes dont on peut dire, comme le rappe laient dans leur lettre collective d'avril 1934 les cardinaux, évêques et archevêques de France, qu'ils sont « orphelins du vivant de leur père et de leur mère ». L'affaiblissement de la notion du devoir: est à la base de la décadence de l'institution du mariage. « On ne se marie pas pour soy, quoy qu'on die, proclamait Montaigne ; on se marie autant, "ou plus; pour sa postérité, pour sa famille. » C'est la conception du mariage qui fut si longtemps de tradition chez nous, où, suivant l'expression de nos pè res, on se mariait pour fonder un foyer, pour le conserver solide et durable, et non pour satisfaire au caprice d'un jour, quitte à s'évader au premier moment de lassitude ou d'ennui. Dans un semblable péril, si la loi civile est impuissante à provoquer un rétablissement qui dépend es sentiellement de la loi morale, elle devrait tout au moins s'abstenir de toute intervention nouvelle propre à aggraver le mal. Or, c'est l'aggra ver infailliblement que d'ajouter .une facilité de plus à celles déjà si nombreuses que contiennent nos lois sur le divorce.' ANDRE-PAY1E....