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L’Écho des gourbis, 1 avril 1917

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L’Écho des gourbis
1 avril 1917


Extrait du journal

On sait les grands services qu'a rendus l'œuvre généreuse des filleuls et marraines de guerre, c^éée pour les soldats pauvres des pays envahis. Il nous semble que I on devrait étendre cette œuvre aux villes, villages et hameaux. On pourrait déjà la commencer pour la terre de France que nous venons d'arracher -aux Allemands et qui est dans un état de dévastation qui a ému le cœur de tous les peuples civilisés. Ne serait-il pas touchant de voir les grandes villes de France, des pays alliés et des pays amis prendre, sous leur pro tection, les villes, villages et hameaux meurtris, les faire renaître de leurs cendres, les aider à retrouver leur pros périté ? Chaque grande ville aurait à cœur de contribuer largement à la reconstitution de la cité et des foyers qu'elle aurait adoptés. Elle ferait ainsi parfois le meilleur usage des bénéfices de guerre qui ont pu l'enrichir, tandis que les Boches dévastaient nos provinces de l'Est et du Nord. Cette initiative, à côté de l'initiative des gouvernements, et en attendant les justes réparations que nous obtiendrons bientôt des barbares, créerait un lien plus sensible entre les villes secourues et les villes plus heureuses de la France et de l'Entente. Elle serait aussi une prépara tion aux relations amicales et solidaires de l'après guerre, et elle serait, croyonsnous, pour nous tous, en même temps qu'une œuvre active d’affection, l'accom plissement d'un grand devoir....

À propos

L'Écho des gourbis est un journal de tranchées publié pendant la Première Guerre mondiale par le 131e régiment d'infanterie territoriale. Dirigé par Jules Lafforgue, poète, journaliste et écrivain, et Franc Malzac à la direction artistique, il aura pour supplément le Certificat de marraine créé par L'Écho des Gourbis

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Données de classification
  • jean gazes
  • france