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L’Écho rochelais, 1 octobre 1890

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L’Écho rochelais
1 octobre 1890


Extrait du journal

Mariage. — Des dépêches d’Athènes annon cent le prochain mariage du prince Georges de Grèce avec la seconde fille du duc de Chartres. Le pont de Conflans. — M. Yves Guyot ne s’est pas contenté de poser la pre mière pierre de ce pont, il a prononcé un dis cours qui, fortement applaudi par les opportu nistes, a soulevé de bruyantes protestations chez les autres républicains. Quand M. Yves Guyot est sorti du banquet, on a hurlé, on a échangé des coups, et la police a opéré quelques arrestations. Entre Ivry et Cnarenton, on appelle déjà le futur pont : « le pont du Conflit. » Le discours de M. Ribot. — Pendant que M. Yves Guyot causait des troubles dans la banlieue de Paris, M. Ribot prononçait à Saint-Omer un discours dont la première phrase nous dispense de citer les autres : « Notre poli tique, a-t-il dit, a triomphé parce qu’elle était honnête. » Cet hommage, rendu à la vertueuse administration du ministre à poigne qui a fait les élections de 1889 et aux invalidations scan daleuses du Palais-Bourbon, nous étonne un peu dans la bouche de M. Ribot. Nous ne l’au rions pas cru capable de débiter avec une telle désinvolture l’onguent opportuniste. .% Les délégués de la Fédération des mineurs de la Loire, réunis à Saint-Etienne, ont décidé de sommer les Compagnies de repren dre les ouvriers congédiés au mois de juin, et, ad venant leur refus, de provoquer pour le 5 octobre, une grève générale des mineurs de la Loire. Le Conseil municipal de Lyon a volé, à l’unanimité, sans débats, le traité et le cahier des charges fixant définitivement les conditions dans lesquelles sera ouverte, en 1892, l’Exposition nationale et coloniale. Troupes indigènes. — L’organisation de troupes indigènes italiennes en Afrique vient d’être arrêtée comme suit : 6 bataillons d’infanterie à quatre compagnies chacun ; 2 escadrons de cavalerie • une batterie de monta gne. ,*, Les inondations. — M. Yves Guyot, ministre des travaux publics, a quitté Paris hier soir, à 7 h. 15, pour se rendre dans les régions inondées. La visite du ministre portera très probablement sur cinq départements : Ar dèche, Vaucluse, Gard, Hérault et Bouches-duRhône. Atttentat contre le roi Milan. — Une dépêche de Belgrade annonce qu'avant-hier. des coups de feu ont été tirés sur la voiture de l’ex roi Milan et de son fils, qui faisaient une pro menade aux environs de la capitale. Personne n’a été atteint. L’empereur Alexandre III vient de faire savoir officiellement aux gouvernements français et hollandais qu’il acceptait le rôle d’arbitre dans l’affaire des territoires contestés de la Guyane. /. Décorations. — Le Moniteur de l'Empire annonce que l’empereur a conféré au colonel Hue, qui a été premier attaché de l’ambassade de France à Berlin, les insignes de l’ordre de la couronne de 1** classe, et au capitaine Sil— vestre, qui a été deuxième attaché militaire à la même ambassade, les insignes de l’ordre de l’Aigle Rouge de 2* classe. ;t Expulsion de tous les princes. — La Patrie se dit en mesure d’affirmer l’authenticité la plus absolue du fait suivant : « L’un des membres du cabinet a proposé, cette semaine, un projet de décret tenaant à l’expulsion immé diate de tous les princes de la famille d’Orléans qui résident encore en France. Ce projet était basé sur une inculpation dé conspiration contre la République. M. Carnot a refusé d’y donner son adhésion, d’autant plus que le ministre qui Prenait celle initiative n’en avait pas le droit en absence du ministre de l’intérieur. Celte affaire a fait un certain bruit dans le clan ministériel. » •m Disparition d’un officier. — Depuis quelques jours, on est très inquiet à propos de la disparition de M. Ungerer, enseigne de vais seau qui, quittant son bord, est allé en bicy clette de Quiberon à Au ray. Aucune recherche...

À propos

Lancé en 1828, le Journal commercial, littéraire et d'annonces judiciaires de La Rochelle donnait toutes les semaines des renseignements de première main sur les activités du port de La Rochelle. En 1829, il change de titre pour devenir L'Écho rochelais, mais reste fidèle à sa formule, amalgame de renseignements financiers de proximité et de bruits de couloir mondains. Le journal paraît jusqu'en 1941.

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