Extrait du journal

Les représentons des Cours signataires du traité de Paris se sont réunis mercredi dernier, 31 janvier , en conférence, à l’hôtel du ministère des affaires étrangères , pour s’entendre sur les moyens de mettre lin aux difficultés qui ont entravé l’exécution île l’article 20 du traité du 30 mars. Les journaux et les correspondances s’accordent à dire qu’avant la réunion des Conférences , l’entente était établie entre les cours signataires du traité, sur les difficultés que leurs représentons avaient pour mission de résoudre. Dès lors on présumait que la solution serait prompte et entraînerait de soi l’évacuation de la mer Noire et des Principautés. Le Globe , do Londres, confirme celle opinion, qu’un compromis, arrêté avec la llussie, porte que celle dernière Puissance recevrait une partie du territoire do Bessarabie en échange de lîolgrad , quelle céderait. Il paraît, d’ailleurs, certain que les plénipotentiaires réunis à Paris n’ont pas d’autre mission que celle de régler le diffé rend rclalif à Bolgrad et à l’ile des Scrpens. Les autres affaires qui font naître en ce moment de si graves sujets d’inquiétude, seront traités plus tard , et probablement par voie de négo ciations diplomatiques. Malgré les préparatifs auxquels se livrent avec activité la Suisse cl la Prusse , on a plus d’une raison de croire que ces deux Puissances n’en viendront pas aux mains. La Prusse, comme on le sait, exige la mise en liberté des prisonniers neuchâtelois qui ont échoué dans leur tentative pour replacer le canton sous la souveraineté du roi ; la Suisse veut qu’ils soient jugés par les tribunaux. Posée dans ces termes absolus, la question no saurait se résoudre sans que la dignité de l’une des deux parties ail à souffrir, et chacune d’elles se tient ferme sur le terrain de scs prétentions. De là une rupture et l’imminence d’une guerre. Alors sont intervenues les grandes Puissances , et l’œuvre de leur médiation devait tendre naturellement à concilier l’intérêt de la paix avec celui de l’amour- propre national de la Prusse et de la Suisse. 11 parait que ce but a été atteint. Le gouvernement français aurait proposé l’élargissement des prisonniers neuchâtelois, avec expulsion du territoire Suisse. L’est un terme-moyen qui ménage toutes les susceptibilités....