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L’Écho rochelais, 7 novembre 1900

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L’Écho rochelais
7 novembre 1900


Extrait du journal

L’école de la Martinière Après le déjeuner de la Chambre de com merce, le Président de la République s’est rendu de la Bourse à l’école commerciale de la Martinière où ont eu lieu la céré monie du centenaire et la visite de l’école. Le ministre met en garde l’enseignement professionnel du travers qui consisterait à se laisser hypnotiser par le souci exclusif de la préparation d’un métier et à négliger la culture générale de l’esprit. M. Millerand termine son discours en ces termes : « Ce serait une triste éducation que celle qui courberait la tète de ses disciples sur la tâche quotidienne, sans leur permettre jamais de la relever vers le ciel et qui ne mêlerait pas à l’étude nécessaire delà pra tique le noble souci de l’idéal. Un tel péril n’est guère à redouter chez un peuple qui, à toutes les époques de son histoire, s’est fait gloire d’être le champion des causes généreuses et désintéressées. L’enseigne ment professionnel saura unir dans la juste mesure le souci des humanités à celui de la science. Il saura préparer à la Répu blique les générations fortes dont l’avenir a besoin, équipées pour la lutte, pénétrées de l’esprit de justice, de solidarité et de bonté résolues à adopter pour règle de vie cette devise du fondateur de la Martinière, qui mériterait d’être offert comme mot d’ordre à la démocratie des temps nou veaux : « Travail et persévérance ! » M. Loubet remet un certain nombre de distinctions honorifiques. Il visite ensuite l’école. A quatre heures et demie, le Président de la République rentre à la Préfecture. Il est acclamé. Il reste jusqu’à sept heures à la Préfecture. A sept heures, il se rend à l’hôtel de ville, où un banquet lui est offert par la Muni cipalité. Le départ Après le banquet, le Président de la Ré publique a paru au balcon de l’hôtel de ville. La foule qui couvrait la place des Terreaux l’a salué avec déférence. M. Lou bet est monté en landau à dix heures moins dix pour se rendre à la gare. Les cris de « Vive Loubet ! », en protes tation contre l’attitude de M. Augagneur, ont accueilli le passage du cortège en assez grand nombre, mais, comme toute la jour née, le cri de prédilection de la foule a été celui de «Vive l’armée!» qui couvrait aussitôt les tentations de manifestation officielles ou les cris individuels de « Vive la sociale 1 A bas la calotte 1 » D’assez fré quents cris de « A bas Millerand! » se sont également fait entendre. On a remarqué que le Président de la République s’est entretenu avec M. Isaac, président de la Chambre de commerce, jusqu’à la dernière minute. Au moment de monter en wagon, M. Loubet a serré la main du général Zédé et du préfet. Le train s’est mis en marche à dix heures vingt. Le départ n’a donné lieu à aucun incident. Le retour à Paris M. Loubet est rentré à Paris à six heures quinze du matin....

À propos

Lancé en 1828, le Journal commercial, littéraire et d'annonces judiciaires de La Rochelle donnait toutes les semaines des renseignements de première main sur les activités du port de La Rochelle. En 1829, il change de titre pour devenir L'Écho rochelais, mais reste fidèle à sa formule, amalgame de renseignements financiers de proximité et de bruits de couloir mondains. Le journal paraît jusqu'en 1941.

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