Extrait du journal

Le ministre de l’agriculture nous prie d'insérer cette note : Il semble que certains malentendus se sont produits su sujet de l'utilisation des marrons d’iode en vue des fabrications de guerre. On a dit, notamment, qu’il n’était pas besoin de recourir aux marrons d’Inde, d’une récolte difficile, les fruits et surtout les pommes, dont la récolte est abondante cette année, pouvant à moins de frais donner beaucoup mieux. Ceux qui ont dit cela ignorent sans doute que les besoins en alcool sont tel lement consi ^érables qu’aucune source ne doit être négligée et que la sciure de bois elle-même n’a pas été dédaignée. Certes, il L-ut traiter le plus possible de fruits, et le service des poudres a fait dans ce sens tout ce qui dépendait de lui. Mais les fruits se conservent mal et, d’au tre part, la question des transports com plique le problème. Avec des pommes, par exemple, il faut transporter 2.500 kilogr. de fruits pour faire un hectolitre d'alcool. Avec les marrons d'Inde, il suffit de 600 kilogr., et, séchés soigneusement, les marrons so conservent admirablement. C’est la matière idéale à travailler pendant le printemps et l’été, une fois terminée la distillation des betteraves et dos fruits. La récolte des marrons d'Inde n’était pas chose facile, en raison de l’éparpiIle-...