Extrait du journal

Photographie ries efubs. Nous trouvons dans la Presse ce croquis peu flatté mais exact des réunions socialistes et répu blicaines de Paris : « Il est facile de voir par les comptes-rendus des journaux que les orateurs des réunions sont toujours les mêmes , et les auditeurs ne varient pas davantage. Cela devient une manière de pro fession qui fait concurrence aux spectacles forains. Il se fait presque partout une petite collecte soidisant destinée à couvrir les frais de location et d’éclairage de la salle ; mais ces frais sont trèsminimes , et il y a souvent un excédant de re cettes à partager. Les propriétaires des salles ne sent pas exigeants , parce qu’ils tiennent presque tous un estaminet dont le débit s’accroît les jours de réunion. Il arrivera même, si cela ne se fait déjà, que des propriétaires de salles prendront à leur solde les orateurs en vogue comme un moyen d’attirer une clientèle à leurs établissements. » Quoi qu’il en soit, il est évident que le moyen de forcer la recette, c’est d’attirer le public eu piquant sa curiosité; et, pour cela , il n’est qu’une voie ouverte aux orateurs des réunions. Ils ne brillent ni par la pureté de l’élocution, ni par le savoir, ni par la nouveauté des idées. Quel ragoût offrir au public , sinon la violation de la loi , l’ou trage aux autorités et les excès de langage? L’orateur qui attire le plus de monde est celui qui va le plus loin contre le gouvernement, et la riva lité , qui inspire aux clowns des tours de plus en plus périlleux, impose aux Démosthènes de l’esta minet des incartades de plus en plus violentes. » Extrait : J. Deslandes....