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L’Écho rochelais, 24 avril 1861

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L’Écho rochelais
24 avril 1861


Extrait du journal

FRANCE. Wourriten du jour. Dans Vintérêt des relations diplomatiques de la France à Saint-Pétersbourg, le gouvernement garde la plus stricte réserve au sujet des événements de a Pologne. On dit que les membres de U émigration polonaise ont demandé à Mgr Morlot la célébration d’un service funèbre pour les dernières victimes de Varsovie, mais que l’administration n’a pas jugé opportun d’autoriser cette solennité expiatoire. On parle sérieusement de l’introduction au Sénat de M. Coquerel, pasteur protestant du consistoire de Paris. Nous ignorons ce que ce bruit a de fondé ; il est reproduit, ces derniers jours, par des corres pondants de VIndépendance belge et démenti par d’autres. Si du dedans nous jetons les yeux au-dehors, nous voyons que la chambre des députés de Turin, après de nouvelles explications de Garibaldi en fa veur de son ordre du jour, dont M. de Cavour a vivement combattu l’adoption, a émis un vote de confiance à la majorité de 194 voix contre 77. Avant ce vote, l’ex-dictatcur avait déclaré avec amertume qu’il n’était pas satisfait des concessions du président du conseil. Le Morning-Post revient à la charge pour accuser les Maronites d’avoir été la cause première des massacres qui ont eu lieu en Syrie. Qui donc la feuille palmerstonienne espère-t-elle tromper en Europe ? Elle est ridicule, car elle laisse percer le bout de l’oreille... du renard mal avisé. Les fêtes de Pâques, qui se célèbrent en Orient avec une pompe inusitée en Europe, ont été l’occa sion de magniiiques ovations faites à la France et au général qui commande ici son armée. Le sentiment de la reconnaissance semble avoir grandi dans tous les cœurs depuis qu’il est question de notre départ pour le 5 Juin, et il ne lui a fallu qu’une circonstance pour faire explosion sous les yeux mêmes des Turcs, qui demeurent consternés de ces manifestations. On savait à l’avance que, sur l’ordre du général, une messe solennelle militaire serait célébrée au mi lieu du camp le jour de Pâques. Toute la population chrétienne de Beyrouth et des environs regarda comme une démonstration de s’y rendre en masse, et ce fut vraiment un magnifique spectacle. Adossé à des cactus de grandeur colossale, l’autel faisait face aux magnifiques pins de l’émir Faker Eddin, sous lesquels sont dressées les tentes des soldats; le soleil levant l’inondait de ses rayons. Le général à cheval, avec son état-major, était au centre d’un vaste carré formé par les troupes. A sa droite avaient pris place les consuls, les commissaires européens et les notables de la société de Beyrouth ; à sa gauche, les officiers sans troupe, U intendant, le payeur, les médecins des hôpitaux et les évêques des différents rites catho liques. Quatre coups de canons tirés derrière l’autel par la batterie de montagne annoncèrent le commencement de la cérémonie ; quatre autres saluèrent l’élévation,...

À propos

Lancé en 1828, le Journal commercial, littéraire et d'annonces judiciaires de La Rochelle donnait toutes les semaines des renseignements de première main sur les activités du port de La Rochelle. En 1829, il change de titre pour devenir L'Écho rochelais, mais reste fidèle à sa formule, amalgame de renseignements financiers de proximité et de bruits de couloir mondains. Le journal paraît jusqu'en 1941.

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