Extrait du journal

la jouissance affadie , sert l’ambition et console de la vieillesse ? n’esl-ce pas elle qui nourrit, alimente l’imagination dos artistes, qui propage et féconde l’industrie, qui étend le commerce, le commerce, cet autre souverain qui, . . . . • Chez cent peuples divers Va de sa chaîne d'or embrasser l'univers. Xa mode est de tous les Ages et de tous les pays ; mais c’est en France surtout qu’elle exerce sa puissance ; c’est en France que chacun se sou met sans appel à ses arrêts. Depuis la petite fille qui s’admire dans sa poupée, jusqu’à la vi ille femme qui sous la soie cherche à dissimuler ses rides ; depuis l’imberbe échappé du collège qui s’essaie h saisir le genre, jusqu’au goutteux qui rêve encore des conquêtes ; depuis la beauté sémillante dont on admire au milieu d’un bal le visage plein de vie, de fraîcheur et d’auimatioo, jusqu’à la prude qui veut vivre loin des scandales du monde : hommes et femmes , petits et grands, riches et pauvres, maîtres et valets, gens de haute volée, petites gens, gens de robe, gens en crédit, gens lion titrés, artistes d’avenir, artistes sans talent, marchands, ouvriers, fonction naires , rentiers, tous soûl tributaires de la Mode, tous lui vouent un culte fervent et presque toujours intéressé. Oui, intéressé, car l'intérêt, mobile des actions humaines , trouve un aliment jusque dans tes choses les plus futiles de ce monde. Voici veuir l'époque de l’année où la mode étale tout son luxe, tous ses caprices, toutes ses su perfluités, les magasins do uotre ville séparent et...