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L’Éclair, 1 avril 1899

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L’Éclair
1 avril 1899


Extrait du journal

La France aura peut-être un budget un jour: Xnais il est difficile de savoir qu 1 jour. Nous ne pommes encore en retard que d’un trimestre, et la Chambre a enfin terminé sa tâche. C’est le tour du Sénat; et il commence par s’octroyer quarante jours de vacances. Il faut bien qu’il se repose par avance du travail qu’il a l'intention de faire plus tard. La France attendra; il faudra prêcher la patience à tous les intérêts que lyse, non le régime des douzièmes provisoires, mais la façon vexatoire dont notre bureaucratie le pratique : refusant de payer les dettes criantes de l'Etat, ou de commencer les travaux urgents avant le vote définitif de la loi de finances. pendant ce tcinps-!à, quarante jours de chômage, succédant à cinq mois de loisir, arrivés après trois mois de vacances, permettront à nos pères conscrits et à nos grand-pères conscrits de reprendre haleine avant de se livrera un labeurqu’ilstâcheront (pour la première fois) de faire traîner trois semaines....
L'Éclair (1889-1926)

À propos

L’Éclair est fondé en 1888 par Maurice Dechêneau, un transfuge du Matin dont il recopia la formule. Antidreyfusard et antisémite, ce quotidien d’information devenu un journal politique passe ensuite sous l’égide d’Ernest Judet, fin 1904. Défaitiste et anglophobe pendant la Première guerre mondiale, son rédacteur en chef est accusé de trahison après la guerre. Judet fut contraint de vendre le journal qui fut finalement absorbé par L’Avenir en 1925.

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