Extrait du journal

Je voudrais que les Français — il y e:i a — qui, celte semaine, lisent avec légèreté les nouvelles politiques aïeul fait avec moi, hier et avant hier, le long voyage de Copenhague à Paris. Ils auraient eu, je pense, l’impression pathétique que notre paix fragile n'est que la guerre camouflée, et qu'à l’heure présente toute demi-heure envers les bouches est une faib'es.-e ou un aveuglement gros de conséquences. Je voudrais que les ministres, tant d Angleterre quille France, trop habitués toujours à des discussions froides dans des palais tranquilles, aient, comme un i. durant trente heures, respiré l'atmosphère passionnée de trois trains internationaux, et senti la haine irréductible de races ennemies. J’écris cette phrase paisiblement, en dépit des âmes sensibles qui prêchent H fraternité universelle : celles-là aussi j aurais aimé qu’elle- fissent ce voyage poignant....