Extrait du journal

Deibler, le bourreau de Paris, vient de mourir. Il n’était plus, d’ailleurs, si j’ose m’exprimer ainsi, que bourreau honoraire, étant depuis d’assez longues années à la retraite. Sa mort, naturellement, a donné lieu à de nombreuses anecdotes. On a rappelé les noms de tous les condamnés qui eurent affaire à lui et qui, comme on le pense bien,s’en tirèrent fort mal. Quoique les armes soient aujourd’hui extrêmement perfectionnées, il est clair que rien ne vaut la guillotine comme arme de précision. On est, en la maniant, toujours sûr de son coup, et cependant, M. Goron racontait ces jours-ci à un reporter que le défunt n’opérait jamais qu’avec une certaine appréhension....