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L’Éclair, 17 décembre 1919

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L’Éclair
17 décembre 1919


Extrait du journal

Il vient de paraître un litre, oui c'est le N.wh Paris ! de M. Loi is Belgique et en France, en août ce remarquable roman celte s« allemande à Bruxelles .A ces tableaux «Je tueries, je prêterai la relation «le l’exilai ée «Je 1 armée allemande à Bruxelles, dont fou> g rai élia avec brio un officier «Je liaison du (30*. Il fallait l'entendre d«;croire l'allure infinipique de nos régiments, la stupéfaction îles Bruxellois à leur aspect, les belles avenues, les hautes maisons, les palais, les superbes brasseries spis formaient autour de ce grandiose spectacle militaire un cadre triomphal. Les troupes avaient délité pendant trois jours et trois nuits dans les vastes artères de cette capitale indure, qui s«* croyait bien à l’abri de leur atteinte. L'avant-garde était entrée le 20. à deux heures aprèsmidi. sous les ordres du général Sixt von Arnim. Elle se composait «le régi* nient de cavalerie légère et de cavalerie «le ligne, «le deux divisions du 1 \ * corps, avec leurs brigades d'artillerie de campagne, leurs Laiteries d'obusiers, leurs colonnes de munitions, leurs compagnies de pionniers, leurs équipages de pouls, leurs ambulances et leurs cuisines, d’un bataillon de chasseurs, avec ses mitrailleurs et ses cyclistes, d'un régiment d'artillerie lourde, traînant des obusiers de I5L et des mortiers de 210, de compagnies lékphonistcs et télégraphistes, «le «Jétachemenls d aérostiers et «Je cent ni il rai pieuses automobiles. Tout y était gris, uniformément, mystérieusement cl colossalement gris : gris les uhlans et leur forêt de lances d'acier lia minées de noir el «le blanc, gris les dragons, gris les hussards, tant hussards de la Mort que hussards de Zieten, et gris leurs brandebourgs ; vert-de-gris les chasseurs, gris, profondément gon- les rangs épais de l'infanterie de ligne <*t gris ses « obviecasque ; grise toute l’artillerie, canons, affûts, boucliers et caissons ; gus tous les fourgons du train, grises les automobiles, grises les motocyclettes, grises les ambulances. Fondus dans tout ce gris, les parements, les passe-fils, les dragonnes et les chiffres des caltes d’épaules paraissaient gris également. Les drapeaux étaient à la croix blanche bur fond noir. Seules leurs cravates aux couleurs de l'Empire et les fanions triangulaires de commandement mourelaient çà et là de petits floltUlernents rouges cet immense fieux e gris, celle incommensurable iuar«*e grise. De régiment en régiment, le- musiques aux instruments ternis effrayaient l'air «le retentissantes marches guerrières. Les intervalles de leurs tonilruemenls étaient remplis par les chutes non moins terribles des guerriers allemands qui, par deux mille voix à la fois, ébranlaient des murs des maisons el secouaient de raisonnements les tympans....
L'Éclair (1889-1926)

À propos

L’Éclair est fondé en 1888 par Maurice Dechêneau, un transfuge du Matin dont il recopia la formule. Antidreyfusard et antisémite, ce quotidien d’information devenu un journal politique passe ensuite sous l’égide d’Ernest Judet, fin 1904. Défaitiste et anglophobe pendant la Première guerre mondiale, son rédacteur en chef est accusé de trahison après la guerre. Judet fut contraint de vendre le journal qui fut finalement absorbé par L’Avenir en 1925.

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