Extrait du journal

Constantinople, le 4 juillet. J’ai dit quelle terrible loi du silence pèse sur le monde politique aussi bien que sur toute la population ottomane de Constantinople. Bien que ce soit là une condition particulièrement mauvaise pour mener à bien l’enquête que je suis venu faire, en dépit aussi des paroles déencourageantes que, dès le premier jour, j’ai recueillies de divers côtés, je n’ai pas abandonné la partie. Et mon obstination a eu sa récompense, e viens en effet d’avoir une longue conversation avec Férid pacha, le grand-vizir, l’homme le plus considérable comme le plus inabordable de Turquie, après le Chef des Croyants. J’ai eu la bonne fortune de trouver, ici, l’ancien précepteur de ses fils et ce qui paraissait impossible, ce que notre ambassadeur lui même n’avait pas voulu demander pour moi, parce qu’il était certain, m’avait-il dit, d’essuyer un refus, estdevenu tout d’un coup d’une facilité extrême....