Extrait du journal

en vue de l’émission de cet emprunt. Cela ne prouve d’ailleurs rien en faveur de la situation financière en Egypte. Il parait même qu’en ce fantasque pays de venu si prospère par la grâce d’Albion, le ministre des finances a suspendu ses paiements, comme un simple boutiquier dans l’embarras. On raconte, en effet, que pour conserver les fonds nécessaires au paiement des employés à la fin du mois, il a dû refuser le versement aux créanciers de l’Etat de sommes assez importantes ; mais, pour cacher la dé tresse de la caisse, ce refus n’a été tait que sous forme d’ajournement. Du reste, cette impossibilité d’effectuer les paie ments à échéance avait été prévue et an noncée depuis quelque temps. Il faut espérer qu’aprôs la réalisation de l’em prunt, le contrôle collectif s’exercera de façon à remédier efficacement à l’état financier de l’Egypte, à préserver ce pays de nouveaux désastres et surtout à empêcher qu’une seule livre du nouvel emprunt soit détournée des dépenses auxquelles il est destiné....