Extrait du journal

des passions et des divisions politiques les véri tables nécessités présentes, tâchons dans une sphère plus humble de nous mieux pénétrer de nos devoirs. Que le désordre moral ne gagne pas les honnêtes gens. Aimons notre patrie, et dans la mesure de nos forces servons-la avec un dévouement dont elle a besoin aujourd’hui plus que jamais. Loin de nous désintéresser de la situation, réunissons nos efforts pour soutenir franchement et ostensiblement l’éminent citoyen qui, lui, n’a d’autres soucis que le repos et le bonheur de la France. Que l’Assemblée y prenne donc garde ; qu’elle n’oublie pas que les votes de vingt-deux départements ont témoigné hau tement de la confiance du pays en M. Thiers; qu’elle sache bien surtout que cette confiance, tous les jours augmentée par des services si gnalés rendus à la cause de l’ordre et de la réor ganisation nationale, saura en toute occasion s’affirmer avec éclat, car pour l’honneur de la nation nous voulons croire que ce n’est plus par l’injure et la haine quelle entend récompenser désormais1 ceux auxquels elle doit respect et reconnaissance....