Extrait du journal

Par contre, il y a eu la Confé rence syndicale mondiale de Lon dres. Et là. la France était pré sente en la personne des meilleurs militants de cette classe ouvrière qui veut voir renaître la grandeur française et qui y travaille, après avoir travaillé à la Libération. La place ne nous a pas été mesurée et nous ne nous sommes pas contentés d’un bout de table : nous avons eu celle que nous avions gagnée. A telle enseigne que le siège du Comité d’organisation de l’unité syndicale internationale a été fixé à Paris. Les ouvriers du monde entier re connaissent ainsi la part prise par le peuple de France dans le combat libérateur, alors qu’on lui mesure chez nous la place qui doit lui être accordée dans la gestion des affaires nationales. Sans doute pour qu'il en reste davantage aux hommes des trusts, responsables de tous nos maux, et qui savent si bien concilier leur grandeur avecla médiocrité du Pays ! Ce qui prouve une fois de plus qu’il n’est pas toujours exact de prétendre que les peuples ont les gouvernements qu’ils méritent. Nous n’avions pas mérité celui de Vichv, qui nous a été imposé par l’ennemi. Celui que nous avons et qui est issu de la Résistance doit s'appuyer sur elle pour faire la France dure et fière, la France Mrile, digne et juste, que l’on nous a promise pendant quatre ans, à longueur d’ondes......