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L’Émancipateur, 30 novembre 1913

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L’Émancipateur
30 novembre 1913


Extrait du journal

Il faut encore remarquer que les can tonniers des routes nationales ont la facul té de jouir des salaires plus élevés, accor dés aux journaliers agricoles, au moment des vendanges, notamment, en demandant les congés qui peuvent leur être accordés à cet effet. En ce qui concerne le rétablissement des trois classes primitives et la réparti tion par parts égales de l’augmentation du crédit alloué pour les cantonniers, j’ob serve que cette mesure serait en contra- j diction avec les principes qui ont conduit à créer cinq classes d’agents. De ces cinq | classes, tous les titulaires ont bénéficié ; d'augmentations variant entre 4 et 7 francs par mois. Il aurait fallu pour pouvoir ac corder des augmentations égales, renoncer à réaliser la péréquation du nombre des agents, entre les classes, mesure oui s’im posait absolument au point de vue de ia bonne gestion des crédits. Les rétrogra dations de classes dont se plaint l’Union, ne sont d’ailleurs qu’apparentes, car elles n’ont porté que sur les numéros et non sur les salaires qui ont tous été augmentés plus ou moins. D'autre part, si l’avancement de classes des cantonniers du service vicinal parait plus rapide que celui des cantonniers de l’Etat, il ne faut pas négliger les indem nités de résidence qui sont allouées, à 50 % de ces derniers et qui correspond pour l’ensemble à un avantage moyen de 50 francs par an soit 4 fr. 20 par mois. Ainsi, le salaire moyen s’élève à 70 fr. 20 et dépasse sensiblement celui des agents du service vicinal qui sont par là, moins favorisés, même en tenant compte de la fréquence plus grande de leurs avance ments. Enfin, en ce qui concerne les Retraites, je crois devoir rappeler que les pensions des cantonniers sont servies par la Caisse Nationale des Retraites, conformément à des Règlements qui s'appliquent non seu lement aux cantonniers mais à tous les tributaires de cette caisse. D’après ces rè gles les déposants peuvent demander la liquidation de leur pension à toute année d’âge à partir de 50 ans ; rien n’empêche donc les cantonniers, si d'ailleurs ils re noncent à la bonification allouée en vertu du décret du 22 février 1896, de faire liquider leur pension, soit à 30 ans de service, soit à 55 ans d’âge, ainsi que les pétitionnaires paraissent le désirer. Encore ne faut-il pas perdre de vue, dans le cas où l’intéressé est marié, qu’aux termes de la loi du 20 juillet 1886, article 13,, les versements faits pendant le mariage par l’un des deux conjoints profite séparément à chacun d'eux par moitié. Cette disposi tion fait obstacle à ce que la pension du mari soit liquidée d’après l’ensemble des versements et à ce que la femme devenue veuve puisse recevoir une pension égale aux deux tiers des pensions attribuées à elle et à son mari. La demande des cantonniers du Cher ne peut donc être acueillie à cet égard à moins d’une modification de la législation qu’il ne m’appartient pas de provoquer. Par contre, j'ai reconnu qu’en ce qui concernait la bonification allouée à 60 ans d’âge et après au moins vingt ans de ser vices, par application du décret du 22 fé vrier 1896, il convenait de tenir compte aux cantonniers de leurs années de service militaire, et j’ai demandé, en conséquence, à M. le Ministre des Finances d’insérer dans la loi de Finances de l’exercice 1914 un article permettant de réaliser cette ré forme. Si cette modification est adoptée par le Parlement, l’Union recevra satis faction sur ce point. Cette légère amélioration exceptée, je ne vois pas, ainsi qu'il est exposé dans la présente lettre, la possibilité de donner une suite favorable aux autres demandes de l’Union Fraternelle des Cantonniers du Cher et je vous exprime mon regret de ne pouvoir dans la circonstance seconder le bienveillant intérêt que vous portez à ce personnel. Agréez, Monsieur le Député, etc. Le Ministre des Travaux Publics, J. Thierry....

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L'Émancipateur est un hebdomadaire socialiste publié à Bourges à partir de 1906. Il paraît clandestinement sous l'Occupation, puis disparaît en 1952.

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