Extrait du journal

des villes par J. EKNEST-CHARLES représentaient, dans leur immensité, le dernier mot du progrès et de la civilisation dans I amé nagement d une cité encline à se développer. On a fait une supposition erronée. On en a fait d’autres au cours des siècles. Or, il se trouve maintenant que, grâce au perfectionnement des moyens de transport, le Bois de Boulogne, destiné à marquer l'extré mité où pourrait s’étendre la capitale, est en train de devenir un jardin qui sera presque au centre de la ville. Car, les trains entraînent les Parisiens à l’expatriation. Combien d’entre eux. amoureux de la campagne, comme tous les nés natifs des vastes villes, s’en iront habi ter par-delà les Saint-Cloud, les Vaucresson ou les Vauves! ELspérons qu’ils en seront mieux portants et plus heureux. Les péripéties de notre époque permettent de penser que ce sou hait généreux se réalisera sans difficultés. On peut, on doit normalement prévoir une cité gigantesque, au milieu de laquelle le Bois de Boulogne sera perdu. Il n’en constituera pas moins un réservoir d’air utile, sinon suffisant. ELt c'est ici que l'on saisit les faiblesses des initiateurs chétifs et myopes. S’ils avaient envisagé même superficielle ment l’essor naturel d’une capitale pendant un siècle seulement, ils auraient ménagé dans I in térieur de cette capitale beaucoup plus d es paces libres. Puisque nous considérons I ouest, ils auraient évité de massacrer les merveilleux coteaux de Passy qui formaient un parc mer veilleux et qui, dépouillés de toute verdure, ne forment plus qu'un quartier, misérable dans...