Extrait du journal

leur mieux, au développement raisonné de la démocratie exprimant la patrie française. Elle les incorporera tous, sans prêter la moindre attention aux épithètes saisonnières qu'ils auront acceptées ou subies, dans le grand parti qui, au travers des siècles, tantôt supportant la royauté contre les fégdaux, tantpt se séparant de la vieille monarefriç infidèle à sa mission nationale, tantôt fondant^ après quelles luttes 1 la République, a constamment combattu pour créer, pour conserver, pour élargir les libertés; et les indépendances françaises. Tracer les contours de ce parti ? Difficile ! Ses frontières sont incertaines. Le définir ? je ne puis le faire qu’en disant que ceux qui s'y encadrent comprennent, entendent, pressentent,clairement ou obscurément, les nécessités du gouvernement des peuples ; que tous ont une égalé aversion pour les entreprises de la réac tion et les agitations révolutionnaires. Us savent encore combien est dangereux, plus dangereux peut-être que tout, pour la santé d’un pays, ce qu on nomme : démagogie ; la démagogie, qui n est autre chose que 1 appel aux passions, qui attise les envies et les haines, alors que chacun doit s efforcer de tempérer les animosités entre citoyens. La démagogie,'qui énerve les ressorts de I Etat, est la négation de la démocratie et aussi, suivant la forte parole de Proudhon, « 1 hypocrisie du progrès ». Elle est, enfin, un des ferments les plus actifs des retours en ar rière puisque, contredisant au besoin d’ordre et...