Extrait du journal

•Gditorial Ce que Von doit chercher et ce que Von cherche à Paris comme à Londres, en présence de la vio lation des règles du droit international à laquelle nous assistons, du bombardement des villes ou vertes, du massacre des populations civiles au quel on s’est livré des deux côtés, des attaques contre les navires de commerce étrangers, de toutes ces pratiques en un mot qui sont un déji à tout sentiment d'humanité, c'est que rien ne soit fait qui permette de transformer la guerre civile en guerre européenne. Car il ne saurait échapper à personne qu'à mesure où grâce aux efforts conjugués de la h rance et de la Grande-Bretagne se réalise plus efficacement la non-intervention, condition de la paix européenne, les incidents se multiplient et s aggravent, comme si de quelque côté que ce fût on s’acharnait à mettre en péril cette paix européenne. C est, pour ne citer que les événements les plus récents, la menace de représailles qui se serait exercée sur des objectifs situés hors d'Es pagne, c'est aussi le bombardement de villes ouvertes. Disons tout de suite que M. Negrin a paru désavouer le zèle inconsidéré de ceux qui ont laissé planer cette menace de représailles et qu il a, dans un communiqué officiel, claire ment laissé entendre que de telles menaces n ont jamais pu être proférées au nom de son gouver nement, qui les ignore. Mais précisément parce qu'à Paris comme à Londres on mesure exactement la gravité de telles erreurs, on doit se garder de tomber dans le ùiège quelles peuvent ou Qu'elles veulent tendre. Et on ne peut que se féliciter de le calme réponse faite par M. Chamberlain à ses inter rupteurs à la Chambre des Communes de même que Von doit comprendre et approuver le souci de paix qui anime le gouvernement français, résolu, en dépit de toutes les provocations, à maintenir rigoureusement fermée la frontière d’Espagne. Le risque d une politique d'ingérence ou d intervention est aussi grave, sinon J>lus grave aujourd’hui qu'hiar. Et il serait dangereusement puéril, il serait criminel de renoncer à cette politique parce que des incidents ont éclaté qui, vraiment, semblent trop clairement destinés à nous écarter de la seule ligne de conduite qui serve nos intérêts, qui a sauvé la paix, comme Va reconnu et le reconnaît encore M.. Léon Blum, et qui doit continuer à la sauver. Il est peut-être plus dur et plus difficile que jamais de faire son devoir. Mais ce n’est pas une raison„ loin de là et tout au contraire, pour p faillir. ■■IBIBIBIBIBIHIBIBIBIIlIBIlIBieiBI...