Extrait du journal

Ce que Pierrefeu admire le plus, dans notre armée, c’est le soldat français : ce soldat, dit-il, dont 1 héroïsme a été le principal facteur de la victoire ; ce sol dat sur le découragement de qui le Commandement allemand comptait, après la longue retraite qui a suivi le désastre de Charleroi ; ce soldat qui, au contraire, brûlait du désir de reprendre l’offensive : ce soldat dont l’univers en tier a admiré le cran ; ce soldat dont la possession rend le Commandement fran çais impardonnable de s’être rendormi après la victoire de la Marne, ce qui nous a valu quatre ans de guerre de tranchées ; ce soldat, enfin, dont Pieirefeu nous dit : Que de lois, au cours de La guerre, on a vu le Commandement. pris au dépourvu, s'en remettre à la valeur du soldat ! Le plan était bouleversé, les projets de ma nœuvre déjoués. Il ne restait plus que les poitrines, et les soldats en ont mis à plein collier ; tandis que les renforts arrivaient au compte-gouttes. Dans un passage superbe, qui pour rait servir de péroraison à son livre, ! Pierrefeu écrit : j Ah ! la magnifique race guerrière. Vous pouvez vous armer de tout l’esprit critique j du monde ; vous n’en avez pas moins des dans les yeux, quand vous voyez....