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Les Annales politiques et littéraires, 29 juin 1924

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Les Annales politiques et littéraires
29 juin 1924


Extrait du journal

de nom, de son vivant, que comme homme politique. Chesterfield proclamait que sot épopée était l'une des suites les plus ennuyeuses du péché originel. Et, maintenant, il n'est pas de colonne plus éblouissante dans le temple des Muses nordiques. Shelley, dans une des dernières lettres qu'il écrivit, exprimait l'étonnement qu'il éprouvait à composer des ver» qui n'avaient pas de lecteurs ; il s'écrie : « A quoi bon ? " devant le manuscrit de son Prométhée. Le souvenir de cette alouette divine, accoutumée aux espaces interstellaires, évoque celui de Keats, cigale athénienne, plus malheureux encore, négligé ou injurié par les critiques de son temps, et expirant, chargé d'oeuvres, pauvre de gloire, à vingt-cinq ans, en Italie, dans la Ville Eternelle. Le destin des Angellier et des Charles Guérin n'a guère été plus favorisé, dans ce premier quart de siècle, en France. »...

À propos

Les Annales politiques et littéraires sont lancées en 1883 sous l’impulsion de Jules Brisson. Grand public, la revue connaît une certaine renommée auprès de la petite et moyenne bourgeoisie de province, favorable aux républicains modérés. Une audience qu’elle s’efforce de séduire toutes les semaines via une ligne éditoriale de proximité. Le journal devient bimensuel à partir de 1927, mensuel en 1950 et cesse de paraître aux abords des années 1970, après près d’un siècle de publication.

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