Extrait du journal

J’ai de la sympathie pour la personne de M. Sartre, mais nous avons quand même le droit de nous interroger sur la vertu du message qu'il apporte, de Vengagement qu’il propose — continuons à employer les mots du clan. Or je sais bien que ce qui m’est sympathique en lui est préaisément ce qu'il détestera que je puisse aimer : son goût de la recherche. ses incertitudes et ses contradictions qui laissent espérer qu’un jour il ne sera plus saharien. Pourtant, on peut craindre encore qu’à force de se prendre au tragique — et de s’y laisser prendre — il ne se prenne tout de bon au sérieux, lui et ces positions incertaines, ouvertes, non pas au sens où Bergson l’entendait de sa philosophie, mais par où elles pourraient enfin s’emplir et s'équilibrer. Reposer sur leurs pieds. Il est digne de remarque que la moitié des critiques qui emboîtent le pas saharien ne manquent pas de rappeler la camaraderie réelle ou idéale qui les liaient à l'Ecole Normale Supérieure....