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Les Lettres françaises, 4 mai 1950

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Les Lettres françaises
4 mai 1950


Extrait du journal

M. Georges Duhamel, pendant la guerre de 1914-1918, écrivit un livre, Vie des martyrs, qui montrait bien le peu de goût qu’il a des tueries. On peut aimer ou non son œuvre; pour ce qui est de moi, j’y suis sensible à tout ce qui y traduit de grandes qualités de cœur. Enfin, M. Duhamel est un écrivain dont les œuvres comptent pour toute une période de la vie nationale. Ce n’est pas un aventurier,* ce qu’on ne peut pas dire de M. André Malraux. Ce n’est pas un antisémite, ce qu’on ne peut pas dire de MM. J.-J. Tharaud. Il ne s’est pas réjoui de Munich, comme tant de gens. Il n’aimait point Hitler, comme M. de Châteaubriant. Il n’a pas insulté la France abattue, comme M. de Montherlant. Il n’est pas devenu directeur, de revue, à l’arr*...
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À propos

Organe du Comité national des écrivains, Les Lettres françaises est un hebdomadaire français culturel fondé clandestinement en 1942 sous l'Occupation par les écrivains Jacques Decour et Jean Paulhan. S'élevant contre le régime de Vichy, le titre a pu bénéficier de la collaboration de nombreux artistes comme Raymond Queneau, François Mauriac ou Louis Aragon, qui en deviendra rédacteur en chef en 1953 avec le soutien financier du Parti communiste.

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