PRÉCÉDENT

Les Lettres françaises, 11 juillet 1947

SUIVANT

URL invalide

Les Lettres françaises
11 juillet 1947


Extrait du journal

CE n'est point pour avoir vu le gibet de près ni risqué d'achever sa vie au bout d'une corde qu'il convient d'admirer Villon. Toutefois, nous devons reconnaître que, sans cette angoissante menace d'être saisi par le marieux et précipité dans le vidè, jg poète eût été moins grand. Il n'a que sa peau à défendre. Ni les filles, ni l'argent, ni la gloire ne lui ont jamais fait prendre la proie pour l'ombre. ,Né peuple, il l'est resté • je veux dire qu'en n'importe quelle circonstance ce qui compte à ses yeux consiste dans la sécurité toujours instable du lendemain. On n'a pas assez fait état — à mon avis — du milieu dans lequel a grandi Villon. ; on n'a pas assez insisté sur la cruelle détresse qui régnait alors à Paris, parmi les petites gens. J'ai beau savoir qu'au cloître Saint-Benoît, François n'était pas malheureux, il a pu néanmoins se rendre compte de la misère des étu-...
lettres francaises

À propos

Organe du Comité national des écrivains, Les Lettres françaises est un hebdomadaire français culturel fondé clandestinement en 1942 sous l'Occupation par les écrivains Jacques Decour et Jean Paulhan. S'élevant contre le régime de Vichy, le titre a pu bénéficier de la collaboration de nombreux artistes comme Raymond Queneau, François Mauriac ou Louis Aragon, qui en deviendra rédacteur en chef en 1953 avec le soutien financier du Parti communiste.

En savoir plus
Données de classification
  • balzac
  • delteil
  • congar
  • szalay
  • rilke
  • flaubert
  • lucien boucher
  • baboulène
  • jésus
  • jean baboulène
  • villon
  • paris
  • françois
  • amérique
  • europe
  • steinbeck
  • italie
  • suisse
  • patis
  • budapest
  • témoignage chrétien
  • jockey club
  • vinci
  • okies