Extrait du journal

' peut-être, la mort., Ainsi, tous les sentiments bas qui toujours rôdent autour de l'amitié et toujours la ternissent un peu (l'orgueil, l'envie, et l'affreux « qu'en pourtai-je tirer ? »), de quoi se fussent-Hs nourris ? Ils s'éteignaient avant d'être nés. « Chacun, a dit l'un de nous, savait qu'il se devait à tous et ne pouvait compter que sur lui seul ». Ce délaissement souvent était lourd à porter. Il nous semblait parfois que s'évanouissaient dans cette solitude maints morceaux de nous-mêmes, — ceux qu'a forgés la société et dont elle se • sert. Ce qui restait alors, ce qui i seul demeurait, c'était la noblesse < à l'état pur. ( Ce dépouillement, cette pureté, C voici qu'ils disparaissent avec notre lutte et notre anonymat. Chacun ' reprend avec son nom une place j sociale. Chacun pour chacun de- < vient à nouveau une puissance avec T laquelle il faut compter, — qui < pourra aider on lui nuire. Il y a t pis : entre chacun et chacun s'in- < troduisent sans bruit de nouvelles rens, des gens qui savent admira- r Moment s'appuyer sur l'un — contre j 'autre — pour atteindre leurs buts r égoïstes. Les voici avec tout leur i L.ttirail : les places, les rubans, — i...