Extrait du journal

L’Académie du Grenier vient d’entrer dans la période active, voire militante en s’adjoignant un certain nombre de fouteuillisles titulaires, parmi lesquels j’ai vu avec une vive satisfaction littéraire figurer Lucien Descaves, écrivain de race, combattant des bons combats, et aussi Elémir Bourges, l’un des meilleurs héritiers de Barbey d’Aurevilly, côté du roman historique. La constitution de cette Académie semblait fort problématique. Et maintenant elle vote, donc elle existe. Le sort devait bien aux Concourt cette revanche ou pour mieux dire cette assurance contre l’oubli. On peut discuter l’œuvre des deux frères : iis n’en ont pas moins compté parmi les plus grands rigueurs de mots, de faits et même d’idées du dix-neuvième siècle. L’histoire, la critique d’art, le roman, ils ont essayé de tout renouveler. S'ils n’ont pas également réussi dans tous les genres, du moins ont-ils apporté partout une note nouvelle, des indications et des commencements d’exécution, utilisés par leurs successeurs....