Extrait du journal

Encore une institution qui finit (rien de lu loi sur l’enseignement), les bals de l'Opéra ont vécu ; une petite note, administrative et sèche, en informe la presse. Depuis longtemps ils agonisaient. D’anciens habitués, des marcheurs à cheveux blancs, s’en prenaient au monument babylionio-péruviano-californien élevé par Charles Garnier à la plus grande gloire des doreurs sur staff, et à ses immenses profondeurs difficiles à peupler. Mais le mal ne vient pas de là, les derniers bals de la rue Le Pcletier n’étaient déjà qu'une froide copie, une pâle contrefaçon des grandes mises en scène du temps jadis. Tout le spectacle se composait de quelques quadrilles, dansés par de pauvres diables aux gages de l’admiiiislialion. Pendant ce temps, une foule de messieurs eu habit noir, en cravate blanche, en tenue de bons jeunes gens qui vous demande la main de l’objet aimé, arpentaient gravement les couloirs et se saluaient avec solennité....