Extrait du journal

protection des raisons diverses dont la principale est qu'il importe de ne pas arracher à sa tâche un bon représentant; on ne nous dit point si c’est également regrettable quand le député est mauvais ou tout simplement médiocre. En somme, nous voyons prôner un système qui a permis de commettre il y a cinq ans la plus grave des erreurs en matière municipale. A ce moment, les Chambres ont décidé que le mandat des maires et des conseillers serait porté de quatre à six ans. — Quand on a l’heureuse fortune de posséder une municipalité dont on est satisfait, il importe de la conserver» affirmaient les promoteurs de la réforme. Mais personne n’eut l’idée d'objecter que cette bonne municipalité on a toujours la possibilité de la réélire, tandis que. désormais, il faudra subir deux ans de plus celle qui s’avérera mauvaise et même dangereuse. Nous connaissons à cet égard, des exemples dont le bien public n’est certes pas le bon marchand. Il est des municipalités qui, pendant six ans, vont tailler et rogner à leur guise, sans jamais rendre de comptes à personne, ne publiant que des résumés incompréhensibles des délibérations du Conseil, qui vont tout bouleverser et ruiner la commune et qu’il faudra conserver avec un mandat prolongé puisqu'il n’est pas de moyen légal de se débarrasser d’élus dont la gestion a été néfaste. Tous ne font et ne sont pas disposés à faire comme ces conseillers d'une ville du Midi qui. à l’expiration de leur quatrième année d’exercice, adressèrent leur démission au préfet, considérant qu’il était temps de demander l’avis du corps électoral. Généralement, nos mandataires sont moins pressés de tâter le pouls de l’opinion. Qu’il s’agisse de députés, la situation...