Extrait du journal

tilles menaçantes, vous qui croyez pouvoir gouverner le monde avec des sophismes, de la corruption, de la peur, ah ! restez bien assis aux places que vous avez enfin conquises et raffermissez, s’il se peut, le sol qui tremble sous vos pieds; car si vous veniez à tomber, qui vous tendrait la main ? qui se rendrait le courtisan de votre infortune?... Cherchez parmi les nombreux amis qui se sont parjurés vingt fois avant de vous promettre une fidélité éternelle,... cherchez, et quaud vous aurez trouvé, tremblez, et trem blez toujours. Four vous, descendant auguste de saint Louis et de saint Ferdinand, petit fils de Henri IV et de Louis-leGrand, et vous illustre princesse , en qui l’on admira si souvent la bonté , la résignation, le courage, recevez en passant, avec les hommages des Espagnols qui furent vos sujets, ceux des Français qui furent et qui seront tou jours vos alliés fidèles... Notre vénération vous entoure, noire sympathie vous accompagne. nos vœux s’élèvent vers le ciel pour vos personnes augustes et pour le jeune roi auquel nous souhaitons des destinées aussi grandes (pic votre illustre origine, que vos malheurs et que vos vertus ! » Nous lisons dans le journal ministériel de Lyon , le Courrier : « Hier 22, Don Carlos, prince de Montcmolin, et la princesse de Beira, son épouse, ont visité divers établisse ments publics de notre ville. Les illustres exilés ont com mencé par gravir le coteau Fourvières. De là, ils se sont rendus à nos hospices, puis au palais Saint-Pierre, dont ils ont parcouru les diverses galeries Dans la soirée, ils ont visité quelques fabriques, entr’autres les magasins de MM. Grand frères. >. Don Carlos est sobre de paroles ; mais quand il parle, sa figure, ordinairement peu expressive, s’anime et devient intéressante; ses manières, sans manquer de distinction et de noblesse, se recommandent surtout par la simplicité et par un caractère de résignation répandu sur toute sa per sonne. La princesse de Beira se fait plus particulièrement remarquer par s i grâce naturelle , par son affabilité et la vivacité de son esprit. Elle s’exprime en français avec une élégante facilité, et elle cause volontiers. » Les autorités constituées de notre ville ont rendu aux augustes voyageurs une visite de convenance ; elles leur ont proposé, nous assure-t-on, de leur faire rendre les honneurs officiels s’ils voulaient se contenter du litre d’al tesse ; mais cette condition n’ayant pas été acceptée l’ou verture n’a pas eu de suite. » Les augustes voyageurs ont quitté Lyon ce malin, pour se rendre à Avignon, par les bateaux à vapeur du Rhôue, et de là aux eaux du Grcoulx. »...