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L’Homme libre, 16 juin 1939

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L’Homme libre
16 juin 1939


Extrait du journal

Très opportunément, Brossolette précise cette position. Elle est d'une logique inattaquable et a déjà servi à déterminer nos rapports avec d'autres puissances. M. Chamberlain et lord Halifax, d'une part, MM. Daladier et Georges Bonnet, d'autre part, se sont toujours attachés à dissiper les équivoques. A l'Allemagne et à l'Italie ils ont dit : Voici ce qui est admissible et voilà ce qui ne l'est pas. Telle attitude de votre part nous amènera sur le terrain de la négociation, et telle autre nous fera prendre les armes. Rien n'est laissé au hasard. Pas de surprises à redouter. Les chefs de l'Allemagne ne pourront plus s'exclamer, comme M. de Bethmann-Hollweg en 1914, qu'ils ne savaient pas l'amour-propre de l'Angleterre — ou de la France - si chatouilleux pour un chiffon de papier. Il n'y a plus de chiffons de papier. Il y a des avertissements solennels, précis, répétés....

À propos

Fondé en 1913 par Georges Clemenceau, L’Homme libre (certains numéros sont publiés sous le nom L’Homme enchaîné) constituait une tribune de choix pour l’homme politique. Bien que le tirage fût toujours faible, le journal était très suivi pour ses analyses approfondies. Le journal traitait en priorité des questions de politique intérieure et de diplomatie et servait souvent de tribune aux idées des radicaux.

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