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L’Homme libre, 28 juillet 1916

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L’Homme libre
28 juillet 1916


Extrait du journal

Alors, je ne vois plus que Guillaume II, lui-même, pour être victime de sa propre impudence. Oui, c'est pour luimême qu'il ment, dans l'espérance, au moins, de se donner, par la violence de l'affirmation, l'heur d'une illusion passagère, qui lui permette de vivre jusqu'au bout son crime, dans le cadre des données dont l'Euménide ne le laissera pas s'affranchir. Et ne prend-il pas soin, tout aussitôt, d'en fournir, lui-même, la preuve éclatante, lorsque, faisant tout à coup un prompt retour sur lui-même, il éprouve le besoin de dire au monde sa suprême douleur de ne pouvoir prendre place, en personne, parmi les combattants ?...

À propos

Fondé en 1913 par Georges Clemenceau, L’Homme libre (certains numéros sont publiés sous le nom L’Homme enchaîné) constituait une tribune de choix pour l’homme politique. Bien que le tirage fût toujours faible, le journal était très suivi pour ses analyses approfondies. Le journal traitait en priorité des questions de politique intérieure et de diplomatie et servait souvent de tribune aux idées des radicaux.

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