Extrait du journal

La vérité, voyez-vous, mes camarades, c'est que, tout en lançant de belles formules nouvelles, tout en préconisant un nouveau régime du monde, nous ne l'avons .euère présent à l'esprit, nous ne le « réalisons » pas, comme disent nos amis américains I Nous condamnons la vieille diplomatie et nous continuons à raisonner comme elle. Nous critiquons 'la notion de l'Etat autoritaire, et nous nous effarons, dès l'instant où il s'agit d'une combinaison, d'où il doit disparaître. « Poussière de petites nations » Vous vous inquiétez. Pourquoi ? 2 Parce que vous les voyez tout de suite, ces nations, menacées, dominées, tnangées par l'Allemagne. Ou bien, vous les voyez encore tourmentées de nationalisme et d'impérialisme/ Mais alors ? Où est donc la paix durable qui doit reposer sur la destruction de l'impérialisme ̃allemand, sur l'a garantie d une Allemagne nouvelle ? Où est donc cette Société des Nations que tous nous réclamons ? Où est l'autorité supranationale, sans laquelle il semblait que o le monde ne pût pas réaliser un régime de justice et de respect du droit ? De deux choses l'une ou les hommes du passe ont raison. La paix doit être, comme ils disent, assurée par l'équilibre des forces entre grands Etats centralisés. Et alors il faut être avec Barrès et Maurras.. Ou le système wilsonien est conforme à tout le mouvement d'aspiration des peuples vers la liberté et la...