Extrait du journal

geurs qu'on fera entrer dans les caisses des barons du rail les milliards qu'ils ont dilapidés. Tous les sacrijices pénibles qu on imposerait aux cheminots cl aux usagers ne suffiraient pas (de. loin ) à boucher les trous béants du déficit. Il faudrait donc en venir à dés mesures brutales de compression d'une pari, d'impôts d'autre part. Et, pour cela, on prévoit l'application des mêmes mesures extra-parlementaires et des décrets-lois auxquelles ton eut déjà recours en Allemagne et dans fous les pays en déficit. Il faut ajouter que la Trésorerie est aujourd'hui cri aussi pitoyable état qu'en 1926 que les recours aux emprunts de la Caisse des dépôts sont de plus en plus fréquents, ce qui n'arrange nullement les affaires du*franc. Et les Américains ne manquent,pas de rappeler, après le vote de la Chambre, que lés particuliers et les banques des EtatsUnis détiennent 60 millions de bons du Trésor (à 100 dollars le bon) dont ils pourront utilement se servir, le cas échéant, comme d'une artillerie toutepuissante contre la devise française. Pour toutes ces raisons el pour beaucoup d'autres, encore, les exigences de la défense capitaliste imposeront au ministère de demain, quel qu'il soit, une politique d'agression et de violence antiouvrière. Contre elles, nous ne cesserons de rappeler aux prolétaires la nécessité de leur action de classe, de leur action indépendante énergiquement menée. Nous leur recommanderons de réaliser leur unité de front, sans délai et malgré tous les obstacles...