Extrait du journal

La résolution du Congrès syndical db Moscou, ne pouvait manquer d'avoir dans les milieux syndicalistes et socialistes français 'un. retentissement considérable. Elle remet, en effet, au premier plan de l'actualité, une question vieille comme le mouvement ouvrier lui-même, et que dix débats de 'Congrès et d'innombrables controverses n'ont pu épuiser. Nous n'ayons pais l'intention de, la reprendre dans le cadre de cet article. Il convient néanmoins d'en rappeler les éléments essentiels. Les syndicalistes révolutionnaires' estiL ment que le syndicat est l'organisation de classe du prolétariat la plus pure par son recrutement, la, plus efficace par les moyens qu'elle met en œuvre, la plus complète par son; aménagement intérieur, susceptible, selon eux, d'être au lendemain-.de la Révolution adapté à la collectivité tout en. tière, et par l'universalité des catégories sociales utiles qu'elle réunit dans son sein. Pour eux, le syndicat, groupement exclusif dQ producteurs en lutte contre la hiérarchie capitaliste, suffit à toutes les nécessités de, la bataille révolutionnaire, et il satààfait, une fois la Révolution accomplie, à tous les besoins du gigantesque travail de construction communiste. Dans la société présente, le syndicat est une unité combattante parfaitement équipée et ou. tillé© dans celle de demain, il sera la cellule initiale dont les ramifications multipliées à l'infini, constitueront l'armature solide du monde nouveau. Le syndicalisme révolutionnaire est donc, tout à la fois, une méthode, une doctrine, une vie. Il se place en dehors et au-dessus des partis, y compris, bien entendu, les partis révolutionnaires, dont il reconnaît l'identité de buts avec lui, mais dont il conteste la qualité du recrutement, le désintéressement des préoccupations, la capacité de réalisations et même, en règle générale, l'utilité foncière....