Extrait du journal

Mais nous voudrions attirer l'attention sur les commentaires dont il enveloppe ces constatations d'arithmétique. Tout cet argent ainsi jeté au gouffre n'a pas été perdu pour tout le momie et si les peuples, partout, ploient sous le faix écrasant, il est des « syndicats de financiers et d'industriels auxquels les terreurs patriotiques ouvrent une source abondante de gains. » Cette affirmation, que renouvelait, hier, à Bruxelles. Anatole France, les socialistes l'ont mille fois répétée. Mais lorsque nous soulignons cette vériié d'évidence, nos contradicteurs lèvent les bras au ciel., nous accusent de rabaisser le débat, cTémarer le public, de nous laisser aller à l'esprit démagogique. Aussi l'opinion que nous trouvons formulée dans une des grandes revues de l'économie politique bourgeoise est-elle à. nos veux particulièrement précieuse VEcunomist ne se contente pas en effet de faire, dans l'article cité, une allusion lointaine aux écumeurs de l'idée de patrie. Il les accuse formellement d'avoir, eux seuls, pour favoriser leurs affaires, créé l'état d'esprit de panique qui a abouti au gâchis financier actuel. Jamais aucun d'entre nous n'a été plus, formel, plus précis que ce journaliste aniisociaJiste. Ecoutez-le parler c Si l'on pouvait révéler tout ce qui est su par les établissements Krupp, par le Creusot, par leurs banquiers, et par les journaux qui leur sont inféodés, nous pourrions trouver peut-être quelnues raisons de croire que la renaissance de l'inimitié entre la France et l'Allemagne fut motivée surtout par des Taisons...