Extrait du journal

On .nia que des nouvelles assez contradictoires et, par suite, incertaines, sur l'iiuporliiiu'e du mouvement gréviste dans la Ruhr. La presse poincaresque s'efforce d'en limiter l'étendue'autant que les efffets, tandis que la presse stinnesqne, non moins hardie que l'autre dans l'art de déformer la vérité, en exagère visiblement l'ampleur et la portée. Ce qui. est certain, c'est que la grève, sans être générale, est réelle qu'elle naît sur un point, meurt et renaît plus loin que les mesures plus ou moins vexatoires dont s'accompagne nécessairement une occupation militaire, lui sont un constant aliment. La greva n'est pas générale, mais partout le iruvail bia réduit mineurs et cheminots pratiquent ce système de la grève, perlée que .les. ouvriers français connaissent bien et qui osa une arme souvent plus efficace que la grève proprement dite, étant plus insaisissable et moins facile à A preuve que la grève existe, c'est qu'elle préoccupe fort nos journalistes salariés c'est, qu'en haut lieu, la, question est posée des moyens à employer pour la 'briser. L'un propose de prendre ouvriers par la famine, l'autre par le chômage intensif qui résulterait de la fermeture des mines, des hauts fourneaux et des cokeries un troisième -,et,, naturellement, c'est le royaliste Bainville, fervent ami des ouvriers .ainsi que tous ses pareils propose de décharger sur les grévistes les bal. les des mitrailleuses françaises....