Extrait du journal

Et si, malgré' tout, un déficit est à craindre, est-ce, ^initiative des citoyens qui évaluera' les besoins, recensera les stocks disponibles dans le pays, imposera les restrictions nécessaires ? Le Temps nous rappelait, il y quelques jours, la démarche faite au début de la guêpe par d'honorables négociants qui offraient d'assurer l'alimentation de la France. en céréales. Cette, proposition fut faite dans des circonstances que 'nous connaissons,, et qui ne présentent pas la moindre analogie avec les circonstan.ces actuelles. Mais la referait-on aujourd'hui ? Et comment l'engagement, s'il était pris, pourrait-il être tenu ? Les marchés extérieurs, ne sont plus libres, car il était inadmissible qu'une des nations alliées pût s'en assurer le monopole aux dépens des autres ou qu'une surenchère entre les Alliés y fît monter indéfiniment les prix. Les' moyens de transports maritime ne sont plus libres. Voilà près de deux ans que les Anglais en contrôlent 'Sévèrement l'emploi, et ce contrôle est devenu plus strict à mesure que s'accentuait la différence entra l'ensemble du tonnage et l'ensemble des besoins. Pour acheter, les négociants du Temps auraient dû recourir à l'Etat. Pour transporter! ils auraient dû recourir à l'Etat....