Extrait du journal

Depuis plus de dix jours la petite troupe du général Cronje, attaquée sans relâche par des forces dix fois supérieures, écrasée par le feu d'une formidable artillerie, ayant vu détruire par la canonnade et l'incendie, ses voitures et ses fourgons de munitions et de provisions sans pouvoir se ravitailler, se battant dans une véritable putréfraclion engendrée par les. cadavres d'hommes et de chevaux, l'armée de Cronje. disons-nous, n'avait plus de quoi se battre. Elle était arrivée à l'extrême limite, c'est-à-dire à l'épuisement, sous toutes ses formes. Dans ces conditions elle ne pouvait tenir plus longtemps et elle a été obligée de laisser tomber des armes dont il lui était devenu impossible de se servir encore....